14 avril 2010 | La Ferme de la Chapelle, Genève | Luxuriances

C’est dans la nature que Marcel Maeder puise la matière première pour ses prairies artificielles. Il collecte des fleurs, qu’il photocopie et découpe une à une, avant de les coller sur de petites tiges métalliques qu’il piquera enfin sur une surface en polystyrène. Ces dizaines de milliers de petites fleurs recouvrent des murs entiers, tels les parterres aux mille-fleurs des tentures médiévales.

 

Extrapolée de son contexte et reproduite mécaniquement sur un matériau artificiel, la fleur se transforme en pixel d’une image abstraite et mouvante, dans laquelle le regard se promène et se perd. La notion de temporalité est également présente à travers l’illusion de pérenniser la fragilité d’une fleur dans sa reproduction artificielle, elle-même tout aussi sujette à la finitude.

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